Nos 3008 lectures

Un matin, Forbin se réveille au 9ème étage de l'Enfer. Il tombe alors nez à nez avec son ancien capitaine ainsi que le reste de leur équipage de pirates. Deux choses les frappent alors. La première c'est qu'il sont tous morts, la deuxième est qu'ils sont coincés ici, en Enfer. Pas question de perdre plus de temps pour eux, ils embarquent pour fuir cet endroit chaotique, direction Lucifer et la sortie !
Pirates en enfer est tout d'abord remarquable par ses dessins, qui accompagnent et subliment une aventure palpitante et déjantée. Sa lecture est aussi intéressante qu'agréable et cela que vous ayez 10 ans ou plus !

À partir de 10 ans

Les "Andouilles", ce sont quatre élèves de CE2 pas du tout neuneu !
Ils ont décidé de fabriquer un journal, un vrai, avec édito, enquêtes et des interviews exclusives. Vous y trouverez quelques questions insolubles (en apparence), des trucs et astuces inattendus, sous la plume imaginative d'Agnès Desarthe qui réussit à nous embarquer l'air de rien dans une chouette histoire, le tout illustré avec brio par David Prudhomme ! Parfait pour les premières lectures !

Un geste littéraire fort, impertinent et décapant ! En retraçant la trajectoire d'une dictatrice européenne, aussi glaçante dans ses propos que dans ses agissements, que dans ses pensées les plus intimes, Hélène Frappat nous emmène au plus près de ceux (et celles!) qui n'en veulent plus de la démocratie... Immanquable !

De sa plume franche et délicate naît un texte intime entre fiction et réalité, tissant une toile faites de mots et de silences qui traversent les générations, enveloppent les secrets et transforment (souvent) la mémoire. Avec comme fil rouge la disparition de la figure maternelle - qui fut poétesse et cesse soudain d'écrire peu après son arrivée en France, Jakuta Alikavazovic offre un regard singulier sur la famille et s'amuse à brouiller les pistes pour notre plus grand plaisir de lecteurs et lectrices. Un grand livre de cette rentrée !

Le Club des menteurs s'invite à la table des grands romans américains : portrait d'une époque, fresque familiale entre le bayou texan et les montagnes du Colorado, récit d'une enfance chaotique où violence et tendresse se répondent sans cesse. La voix insolente de Mary Karr, alias "Pokey" s'inscrit dans la lignée de ces héroïnes inoubliables, à l'image de Betty de Tiffany McDaniel, et résonne avec les grands récits de John Irving et Carson McCullers.

Un livre impossible à refermer tant on voudrait qu'il ne finisse jamais : un grand merci aux éditions Monsieur Toussaint Louverture pour la réédition de cette pépite !

Quel plaisir de retrouver le petit garçon, l'étoile et le pingouin !
Toujours à hauteur d'enfant et avec toute la poésie et la philosophie dont il est capable, Oliver Jeffers nous parle d'amitié. De celle qui nous ferait traverser des océans.
Bonus pour ces illustrations lumineuses et magiques !!!

C'est le branle-bas de combat au jardin, toutes les petites bêtes sont sur le chemin pour "le grand jour" ! Laissez-vous porter par la douceur malicieuse et les illustrations en collage couleurs pastel de Marie Mirgaine. Si les enfants ne naissent pas dans les choux, ils font du moins partie d'un grand tout qu'on appelle la nature.

Darkly est à mi-chemin entre une romance gothique, un thriller psychologique et un jeu de rôle grandeur nature. Si vous rentrez dans l'univers de Louisiana Veda, il faudra aiguiser votre esprit de déduction et ne jamais avoir peur. A partir de 15ans. 

Une existence ne devrait être résumée par la mort. Une femme ne devrait être résumée par l'homme avec qui elle a partagé sa vie. Une victime ne devrait être résumée par son meurtrier. Forte de ces trois convictions, la journaliste Johanna Luyssen tisse avec tendresse le portrait d'Hélène Rytmann, la femme que le philosophe Louis Althusser a épousé puis assassiné. Grâce aux archives du couple et à de nombreux témoignages, elle retrace l'existence de cette femme qui - résistante, juive, communiste - incarnait à elle-seule le XXème siècle. Un récit percutant qui participe au combat contre l’invisibilisation des femmes et des victimes de féminicide.

Entre Haïti et la Nouvelle-Orléans, tout au long d'un tumultueux XIXème siècle, deux femmes tracent leur trajectoire avec force et douceur, courage et dignité. Dans ces lieux marqués par la colonisation et l'esclavage, Elizabeth et Régina assurent leur indépendance grâce à leur détermination et leur insoumission tranquille, figures touchantes d'un féminisme lumineux. La plume de Yanick Lahens est suave et imagée, empreinte de la grâce et de la poésie des grands écrivains d'outre-mer, et brosse avec une extrême finesse le portrait de ces deux personnages merveilleux.

Le chemin qui mène à l'abstraction, c'est-à-dire à un art purement spirituel, de la même nature éthérée que la musique, consiste en une longue ascension. Wassily Kandinsky raconte ici son élévation vers les sphères, marche après marche, d'un séjour d'enfance à Venise jusqu'à l'exil munichois en passant par la découverte de Monet et Wagner et la désintégration de l'atome...

Loin des manifestes théoriques, ce court récit autobiographique nous plonge avec bonheur dans ce début de XXe siècle brassé par le vent de la modernité et des avant-gardes.

Adapté du roman de Jean Gino, "L'homme qui plantait des arbres" raconte l'histoire exceptionnelle d'Elzeard Bouffier, personnage singulier que l'écrivain rencontra à partir de 1913.

Retiré dans les montagnes provençales suite à la mort de sa femme et de son fils, Elzeard trouve une nouveau sens à sa vie en reboisant cette région déshéritée. Un peu comme le fit Sebastien Salgado, le célèbre photographe, quelques décennies plus tard en Amazonie.

Cette oeuvre profondément humaniste nous apaise et nous redonne espoir en une humanité en harmonie avec la nature.

Avec les aventures de Jeannot le petit poulon, on découvre les difficultés que peuvent créer la tristesse et la douceur réconfortante que peuvent apporter des amis doux et bienveillants. Un conte à la Ponti, comme une couverture bien chaude dans laquelle se blottir quelques instants...

Dès 4 ans !

Du mouvement de libération Femme, Vie, Liberté en Iran aux manifestations nord-américaines de Black Lives Matter, en passant par les soulèvements des peuples soudanais ou des femmes chiliennes, Chowra Makaremi dissèque les mobilisations sociales et les révoltes politiques qui ont émergé ces dernières années. En s'attachant à leurs origines, leurs acteurs et leurs langages, elle met en lumière la capacité de réinvention permanente de ces luttes et la place centrale qu'y joue la dimension affective et intime, notamment sous l'impulsion des femmes qui y prennent part. Résistances Affectives est à la fois une analyse rigoureuse qui interroge notre capacité à se mettre en mouvement, et un hommage vibrant à celles et ceux qui, dans le monde en entier, se soulèvent pour gagner leur liberté !

Aldo et Babette vivent une petite vie tranquille dans leur maison avec leur papa dessinateur et gros dormeur. Alors que ce dernier fait sa énième sieste du weekend, Babette tombe dans la piscine (dont l'entretien laisse à désirer... ) ! Contre toutes attentes, elle en ressort avec le pouvoir de se changer en animal et s'enfuit à toutes pattes dans la foret ! Il en est de la responsabilité d'Aldo de retrouver sa petite sœur adorée, mais seul un Archeen polymorphe peut en rattraper un autre !

Jérémie Moreau nous démontre encore une fois la force de son dessin rond et coloré avec ce nouvel album de la collection "Ronces". Habitué des messages écologiques, il fait ici le pari (réussi) de vulgariser, pour les plus jeunes, la théorie de l'évolution et la génétique.

A partir de 7 ans !

Chronique de Louis

Jean Thomas est un jeune garçon tout ce qu'il y a de plus normal durant la journée. Mais quand la nuit tombe, il doit être enfermé et enchaîné par son père. Pourquoi ? Parce que Jean Thomas est un loup garou. Un soir, alors que ses amis suivent en cachette notre héros et son père, le jeune homme parvient à s'enfuir et sème le chaos dans les rues de la ville. A son réveil, un attroupement se forme devant la boucherie du village, entièrement saccagée et dont l'une des filles a disparue...

La nuit au loup est un conte fantastique. Le lieu, l'ambiance et l'esthétique générale pourraient même rappeler un conte de Noël et font particulièrement penser au film d'animation Klaus. Mais tout n'est pas rose et joyeux ici, l'intrigue est prenante et nous happe efficacement dans ce premier tome.

Lorsqu'on apprend à Magali Le huche qu'elle est atteinte d'un cancer et qu'elle va devoir subir une ablation du sein gauche, elle est bien évidemment effondrée. Mais elle (re)découvre aussi dans le même temps The Clash et Joe Strummer. Elle qui ne jurait que par The Beatles et pensait que le punk c'était surtout une attitude, elle découvre que leur musique est une arme. Et si elle aussi, elle devenait une punk qui se bat ? Une punk à sein !

Avec beaucoup d'humilité et d'honnêteté, Magali Le huche interroge son rapport au corps, bien sûr, mais aussi aux autres, à leur regard et à la maladie. C'est une expérience personnelle qui résonne chez chacune et chacun !

A lire absolument !!

C'est le quotidien, au plus près du vécu de la jeune narratrice. C'est un quotidien un peu spécial, un entourage particulier. C'est une première hospitalisation en clinique psychiatrique.
Les fragilités mentales sont exposées à nu, c'est-à-dire à vif. On traverse des moments de légèreté, de communion, et même de drôlerie extrême parfois... Et puis toujours le retour brutal à la réalité, à la froideur du cadre soignant, à l'intensité de la souffrance, dans une construction romanesque poignante.
Sous la plume d'Alice Botelho, le langage se morcèle et se diffracte sans rien perdre de son acuité, au contraire. Plus le réel devient flou, perturbé par les sensations internes (l'angoisse) ou les signaux externes (le regard d'un autre patient, les mots d'un infirmier), plus l'écriture semble lumineuse.
C'est un vrai tour de force, qui surgit d'un puits de faiblesses.
C'est un premier roman. C'est un immense coup de cœur !

Grand peintre de la mélancolie, de la vie douce-amère, de la mauvaise conscience... le grand GRONDAHL est de retour avec son dernier roman "Au fond des années passées" (Gallimard).

Un homme auquel la maladie de Parkinson vient d'être diagnostiquée est quitté par sa femme. Il retrouve par hasard son amour de jeunesse. Rien de cette histoire passée n'est vraiment passé, tout est flottant... mais l'urgence du temps qu'il reste change la perspective du temps perdu.... Encore un coup de maître du géant danois !