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Un abécédaire des onomatopées, quelle bonne idée !

De "Ah ah ah" à "Zzzzz" en passant par "Ding Dong", "Flic Floc" ou "Vroum", sans oublier, bien sûr, l'incontournable "Prout", voici un imagier original où les illustrations redoublent de malice ! On aime beaucoup !

Les vacances à la mer sont annulées... Il faut aller vider la maison de tante Brigitte... Dans le bazar du grenier on trouve de tout, y compris le fantôme de la vieille dame ! C'est farfelu, drôle et ça se termine de façon déjantée ! A partir de 7 ans. 

C'est l'histoire d'un petit escargot qui aperçoit un énorme chou, fort appétissant... Oui mais voilà, le chou est planté de l'autre côté d'une grosse route bétonnée ! Notre escargot réussira-t-il à l'atteindre malgré les obstacles ? Un album vraiment rigolo où notre coeur de lecteur joue aux montagnes russes !

Réalisé sur commande du musée Pompidou, un cahier d'activités inventif et plein d'humour. Vincent Pianina se souvient très bien de ce qui amuse les enfants et ça se sent !!

Enfin ! Les parents ont dit oui et la famille accueille un petit chat. Et attention, pas n'importe quel petit chat : le petit chat LE PLUS MIGNON DU MONDE !
Mais il y a un petit souci... Vous ne devinerez jamais lequel !
On rit franchement, comme toujours avec Vincent Pianina !

Enfermée pour la nuit au musée d'Orsay, Jo découvre les toiles de Gustave Courbet - leurs personnages secrets et les histoires qu'elles cachent... Ce dialogue à travers l'Art et le temps est aussi l'occasion de faire des ponts entre toutes les femmes "effacées".

PS : Regardez à travers les couches de vernis pour voir la vérité.

En 1968, Bernard Moitessier est l'un des marins favoris pour participer et gagner la première course en solitaire autour du monde à la voile et sans escale.

Cette course deviendra un voyage et va changer sa vie, affirmer au monde entier sa vision. Quelle épopée ! Quel incroyable et fantastique récit ! Et aujourd'hui "mis en bd" par Stéphanie Melchior et Younn Locard c'est une nouvelle chance de partir en mer avec Bernard, le marin, et Joshua, le bateau.

La longue route est une histoire de liberté avant tout. De libre arbitre. D'un homme qui décide de rester sur l'eau parce qu'il n' y a pas d'autre endroit où il souhaite être, où il peut être.
C'est une histoire d'anti-performance, d'anarchie, d'introspection, d'endurance, de solitude.
Et il y a aussi la mer et l'amour de la nature et de sa puissance, qui nous surpasse.

Des mangas de Dark Fantasy, il est le plus grand. Véritable chef de fil du genre et influence majeure d’œuvres extérieures au manga, Berserk sort enfin dans une édition prestige.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore l'oeuvre de Miura, on y suit Guts, héros solitaire et taciturne, et Griffith, chef d'un groupe de mercenaire appelée "la troupe du Faucon". Ambition, désespoir, trahison et vengeance, bienvenue dans un univers aussi effroyable et violent que fascinant.

Mais Berserk n'est pas qu'une simple fresque sombre et tragique, c'est aussi une immense profondeur d'écriture, un scénario passionnant et des dessins à couper le souffle.

Depuis son premier volume paru en 1990, Berserk compte à ce jour 42 tomes. Aujourd'hui, cette série mythique s'octroie une nouvelle et indispensable édition prestige à la hauteur du monument qu'elle raconte !

Blanche est séropositive depuis qu'elle a 20 ans. 
Maëlle Réat nous raconte, avec humour et la juste dose d'émotion (quelle prouesse), l'histoire de sa mère, de son enfance à aujourd'hui, d'une vie entière presque à vivre avec le virus.
Cet album est incroyablement fort. Et plus qu'essentiel, car le SIDA est toujours là. Et l'amour aussi, et la vie.
Un grand grand coup de cœur, même si à la fin on pleure.

La première phrase de la nouvelle BD de Jean-Louis Tripp donne le ton : "Lui (son père) et moi, on s'est fréquenté une vie entière". Mais au fond, que sait-on de son père ?

Vaste question qui l'oblige, lui permet, de fouiller les méandres de sa vie familiale. Il raconte ses privilèges de fils aîné, celui à qui son père donnera peut-être le plus de temps et de liberté, mais aussi ses inconvénients. Il raconte bien évidemment les souvenirs de famille, ceux dont on se souvient, ceux qu'on nous raconte, ceux qu'on invente ou transforme. Mais surtout, il pose la question de Francis, en tant qu'homme, au-delà de l'image du père et du mari. 

Après Le petit frère, Jean-Louis Tripp continue d'explorer avec brio les chemins de la mémoire familiale. C'est juste, touchant et très drôle !

En critiquant une certaine forme d'élitisme aujourd'hui bien ancré à gauche, Rose Lamy lève le voile sur une des explications les moins pensées à la flambée du vote RN : le mépris social. Parfois douloureux, toujours d'une acuité folle ; une lecture nécessaire !

La tension grimpe peu à peu dans le petit appartement de 34 mètres carrés... On retrouve avec plaisir l'écriture incroyablement maîtrisée de Louise Mey, qui cette fois nous entraîne au cœur du mécanisme implacable des violences conjugales. C'est fort, ça fait mal, c'est très réussi !

La longe, c'est le lien qui empêche de sombrer totalement,
c'est le cordon ombilical qui relie toute cette famille meurtrie à l'amour pudique et profond.

Un roman puissant où les mots sont réconfort.

Christian Krohg est un peintre norvégien extrêmement réputé en son pays.

L'exposition qui lui est consacrée à Orsay est exceptionnelle car c'est la première fois qu'il y a une rétrospective de cet artiste.
Elle met en lumière les sujets sociaux de son époque dans un style qui n'est pas sans rappeler Caillebotte dans le jeu des cadrages.

A ne pas manquer !

Un homme, ancien professeur de création littéraire, passe une retraite paisible avec sa femme.Jusqu'au soir fatidique d'une agression qui ouvrira une boite de Pandore et révélera différents aspects de leurs personnalités.

Avec un style intéressant qui mêle les deux protagonistes, l'auteur nous plonge dans une histoire ordinaire qui prend un virage glaçant

Une nouvelle facette de la littérature québécoise à découvrir

Barbara Kingsolver transpose le D. Copperfield de C. Dickens dans les USA des années 90 marqués par la crise des opioïdes. Roman d’apprentissage profondément social, on m’appelle D. Copperhead dénonce et cherche les origines d’un système implacable et injuste favorisant les inégalités. La langue fluide et sans fard de l’auteure, son humour parfois railleur mais bienveillant et la résilience incroyable du personnage de Demon font de ce livre une vraie claque.

Bien que révolté, Georges Navel était un sensible. En tant qu'écrivain, il dit le monde et la vie, les joies du travail et du voyage, de l'amitié et du lien. Né dans une famille d'ouvriers en 1904, traversant le siècle et le territoire, passant de boulots en boulots, Navel nous raconte son histoire, celle d'un travailleur qui, avec son lot d'amour, de morts, de peines et de guerres, mais surtout sa collection de souvenirs merveilleux et de rêves inassouvis, parcours la vie avec la plus grande humilité. Essentiel pour comprendre la condition ouvrière de l'entre deux guerres, Navel est aussi et surtout un écrivain de l'enchantement cherchant à décrire la magie des gestes, des lieux, et des corps pour mieux lutter contre l'asservissement et la domination dans une quête incessante de liberté et de dignité. Un immense livre à mettre dans toutes les mains.

Beatrice Alemagna a le talent incontestable de se mettre à hauteur d’enfant et de retranscrire leurs émotions avec justesse et tendresse ! Tout est en sous-texte, tout est subtilement abordé : d’un album sur la colère, elle raconte un grand voyage. D’un monde merveilleux et caché, elle métaphorise le monde intime et émotionnel de la petite fille. De la colère laide et boueuse, elle fait un compagnon de route tout à fait amical. Son univers graphique singulier, organique et très expressif ajoute à la beauté de l’album. C’est magistral !

IMMENSE coup de coeur pour ce texte brûlant de rage !

Plongez dans la tête d'une adolescente en plein bouillonnement. Arrivée en cours d'année dans un établissement scolaire privé à la suite du décès de sa mère, elle a été très mal reçue par ses camarades de classe, c'est le moins qu'on puisse dire. La violence du harcèlement a été un temps contrebalancée par la présence de Marwa, qui hélas n'est pas restée, et qui n'est plus là pour l'apaiser...

Il faut le dire, ils sont mal tombés, ces collégiens qui assoient leur assurance sur l'aisance financière de leurs parents : leur victime reste passive pour le moment, mais surtout c'est parce qu'elle a un plan... Et attend patiemment que la fin d'année arrive pour le mettre à exécution.

Vous l'aurez compris, les sujets abordés sont sérieux ; le harcèlement, le deuil d'un parent, les inégalités sociales déployées dans toute leur violence. Mais la noirceur de ces thématiques donne plus de force à la lumière qui éclate dans ce texte puissant ; et l'amour, la bonté, l'empathie, sont finalement là aussi. L'écriture est magnifique, inventive, ensorcelante ; on a à la fois envie d'avaler le texte pour en connaître la suite, et de déguster chaque phrase comme on savoure un bonbon... La tension est palpable et les émotions fortes sont au rendez-vous !

Un vrai bonheur de lecture, attention, pas avant 14 ans.